La pandémie a un peu pris l’allure du film éponyme pour Ciaran Murphy-Royal, chercheur régulier de l’axe Cardiométabolique. Arrivé au Centre de recherche en juin 2020 depuis Calgary, c’était inévitable : il devait concentrer une grande partie de ses efforts au démarrage de son laboratoire. Jour après jour, une routine à observer.
Dans cette étape importante, il a pu compter sur l’aide précieuse de son équipe : une étudiante en maîtrise et un doctorant. Deux personnes sur lesquelles il a dû veiller un peu plus que d’habitude étant donné le contexte sanitaire.
« Même s’ils ont été assez isolés de leurs familles en Alberta ou en Suisse, ils s’en sortent plutôt bien. C’est sûr que j’ai été plus attentif à ce qu’ils vivaient et j’ai appris à être plus patient. Pour qu’ils restent motivés pendant cette période incertaine, je suis resté positif et leur ai fixé des objectifs et des échéanciers précis. L’idée derrière tout ça? Mettre en route le labo est un effort collectif et, ensemble, nous allons y arriver », explique-t-il.
De son côté, Ciaran Murphy‑Royal, chercheur indépendant en début de carrière, rappelle qu’il a pu lui-même compter sur le soutien de collègues plus expérimentés comme Thierry Alquier, Stephanie Fulton ou Gareth Lim. Le passage de témoins entre générations de scientifiques opère bien, semble-t-il.
Le chercheur n’a pas hésité non plus à laisser à ses étudiants du temps libre pour réviser leurs examens pendant que lui s’occupait des expérimentations en laboratoire. Une façon de les soutenir moralement dans ces moments délicats.
« Tout l’aspect “fun” de travailler au labo est actuellement réduit au minimum pour nos étudiants : pas de conférences, pas de réseautage, pas de rassemblement à la cafétéria. C’est temporaire alors je ne manque pas de leur rappeler que des temps meilleurs s’en viennent. »