L’atelier, de l’intérieur

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Le sourire de Danis Armand Koama illumine l’atelier

Le sourire de Danis Armand Koama illumine l’atelier. C’est un bonheur pour lui d’y travailler tous les jours, entouré d’une équipe aussi travaillante qu’essentielle.

Cet article est extrait du CHUMagazine – Les métiers et les professions de l’ombre


Dans les sous-sols du CHUM, loin de l’avant-scène, une équipe d’électroniciens, de mécaniciens, de techniciens en électronique et de machinistes s’affaire à la tâche pour qu’aucun équipement médical ne manque. Voilà que Danis Armand Koama nous ouvre la porte de l’atelier, où son rôle discret se révèle indispensable. 

Nous retrouvons Danis tandis que, d’un geste précis, presque chirurgical, il termine la réparation d’une lampe du bloc opératoire. Jour après jour passent entre ses mains expertes des équipements médicaux à dispositif électrique de tous genres, chacun nécessaire aux soins : des tables d’examen et d’opération aux pèse-personnes, en passant par les armoires chauffantes et les lits d’hôpitaux. Avec attention, il les entretient et les répare, tantôt ici, tantôt dans les unités, avec toujours un même objectif : « Préserver la durée de vie des équipements pour assurer le confort et la sécurité des patientes et des patients. » 

Préserver la durée de vie des équipements pour assurer le confort et la sécurité des patientes et des patients

De la réparation à la maintenance préventive

« Être électronicien dans un hôpital me demande d’être particulièrement minutieux et précautionneux. En salle d’opération, par exemple, je dois travailler en faisant attention à ne contaminer aucune zone stérile. » Le métier d’électronicien est manuel, certes, mais aussi plus intellectuel qu’il n’y parait. Sur le coup de 7 h, tous les matins, Danis commence la journée en consultant Guide Ti, le logiciel qui l’informe des bris électroniques survenus la veille. Devant le flux de demandes lui venant de l’urgence, du bloc opératoire, des soins intensifs et de partout ailleurs dans l’hôpital, il faut avoir un sens de la priorisation, et de grandes capacités d’analyse et de résolution de problème.

« Il arrive qu’on doive agir dans l’urgence », ajoute Danis, racontant cette récente fois où il a été appelé à mettre en marche une caméra médicale défectueuse quelques minutes avant une opération. Mais pour minimiser les situations inattendues, lui et son équipe interviennent dans un important champ d’action : la maintenance préventive. Toute l’année durant, les électroniciens, les mécaniciens, les techniciens en électronique et les machinistes collaborent pour tester et assurer la performance des équipements de notre grand hôpital, notamment les centaines de lits et de civières. 

Comme les racines d’un arbre

Formé en tant qu’ingénieur électrique dans son pays d’origine, le Burkina Faso, Danis a commencé son aventure au CHUM en tant que préposé à l’hygiène et à la salubrité. Ce qu’il aurait pu envisager comme un détour, dans l’attente de la reconnaissance de ses acquis, a plutôt été pour lui « une belle occasion de se familiariser avec l’hôpital et ses équipements ». Voilà maintenant près d’un an qu’il a remplacé son balai pour un tournevis, de retour à ce qui le passionne le plus. Questionné sur ses plus grandes motivations à faire partie de l’équipe du Service des technologies du bâtiment, il évoque son amour pour l’électronique et, sans hésitation, ses collègues travaillants. « Il faut des racines fortes pour qu’un arbre puisse pousser en santé. Ensemble, nous sommes ces racines. Un peu cachées, mais bien ancrées. »

 
Équipe de l’électromécanique du CHUM


Dans la première rangée, de gauche à droite : Marcel Baron, technicien en électronique, Éric Michel, chef de secteur, El Mostafa Qaidi, mécanicien et Danis Kouama, électronicien. Dans la deuxième rangée, de gauche à droite : Melchi Brouka, électronicien, Ernst Richecard Eugène, mécanicien et Simon Ménard, chef d'équipe de l’électromécanique.

 



 

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