Chercheurs et chercheuses de demain

Milieu de formation enrichissant reconnu internationalement, le CRCHUM accueille chaque année des étudiantes, des étudiants et des stagiaires postdoctoraux, qui façonnent l’avenir de la recherche médicale. 

En 10 ans, plus de 2000 de ces personnes ont foulé le sol de notre établissement. Dans les bureaux de recherche en santé des populations ou l’un des 75 laboratoires de recherche fondamentale et clinique résonnent encore aujourd’hui plus de 23 langues. 

Mise en lumière de quelques scientifiques qui ont été formés chez nous, ont su tracer leurs voies et ont eu l’audace de réussir au cours de la dernière décennie. 

Cancer 

Meriem Messaoudene, ancienne stagiaire postdoctorale dans l’équipe du Dr Bertrand Routy, y est désormais associée de recherche. En 2022, elle montre pour la première fois sur des souris que la castalagine, une molécule issue de la baie brésilienne de camu-camu, agit comme prébiotique, modifie le microbiome intestinal et améliore la réponse à l’immunothérapie. Et ce, même pour des cancers résistants à l’immunothérapie. 

Quant à Nicolas Malaquin, il a suivi un parcours identique dans l’équipe de Francis Rodier. Il a entre autres découvert une nouvelle fonction accomplie par des protéines, responsables de la réparation de l’ADN, dans l’atténuation d’une réponse inflammatoire des cellules vieillissantes. Ces cellules dites sénescentes s’accumulent avec l’âge. 

Cardiométabolique 

Saviez-vous que Khalil Bouyakdan, responsable de la plateforme de phénotypage métabolique du CRCHUM depuis 2018, a mené son doctorat sur le métabolisme et l’hypothalamus au sein du laboratoire de Thierry Alquier, chercheur et responsable de l’axe Cardiométabolique? Il est actuellement chargé de la plateforme de Phénotypage et imagerie petits animaux. 

Au sein de l’axe, Chantal Bémeur, ex-stagiaire postdoctorale dans l’équipe de Roger Butterworth, est devenue chercheuse régulière en 2018.  

Neurosciences 

Deux chercheurs réguliers depuis 2020 sont d’abord passés au CRCHUM comme stagiaires postdoctoraux : Éric Samarut, entré dans l’équipe de Pierre Drapeau en 2014, et Élie Bou Assi, supervisé par le Dr Dang Khoa Nguyen entre 2017 et 2018. 

Éric explore un nouveau domaine de recherche en utilisant le poisson-zèbre : la génomique fonctionnelle de troubles neurologiques et métaboliques rares. Quant à Élie, il continue ses travaux de détection et de prédiction des crises d’épilepsie, ces orages du cerveau. 

Luis Alarcon Martinez, stagiaire postdoctoral dans le laboratoire d’Adriana Di Polo de 2015 à 2021, est désormais chercheur principal au Centre for Eye Research Australia à Melbourne. Il étudie la distribution du sang dans la rétine pour aider à prévenir ou à traiter les maladies neurodégénératives rétiniennes comme le glaucome. 

Quant à Laura Hamilton, ancienne stagiaire postdoctorale dans le laboratoire de Karl Fernandes, est devenue associée de recherche depuis 2022 dans l’équipe de Martine Tétreault. Elle y contribue notamment à l’étude des mécanismes moléculaires dans les maladies neuromusculaires et neurodégénératives. 

Imagerie et ingénierie 

Avant de devenir titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les applications émergentes de la tomodensitométrie spectrale, Hugo Bouchard, chercheur régulier depuis 2017, a fait ses armes dans l’équipe de Gilles Beaudoin du CHUM. 

Doctorante de 2014 à 2018 dans l’équipe de Frédéric Leblond, l’ingénieure Joannie Desroches développe en 2017 une aiguille de biopsie optique capable de détecter immédiatement avec une grande précision diagnostique les tissus cancéreux dans le cerveau.  

Cette technologie a remporté le prix du public Découverte de l’année 2017 décerné par Québec Science. Aujourd’hui, Joannie œuvre comme ingénieure biomédicale dans le secteur privé. 

Immunopathologie 

Au sein de l’axe, deux anciens stagiaires postdoctoraux ont démarré de façon autonome leurs propres travaux de recherche : le Dr Jean-Maxime Côté, depuis 2023 (postdoctorat sous la supervision du Dr Jean-François Cailhier de 2019 à 2021), et la Dre Sabrina Anh-Tu Hoa, depuis mars 2019 (supervision postdoctorale par le Dr Jean-Luc Sénécal jusqu’en 2019). Cette dernière identifie les facteurs de risque de progression de la fibrose pulmonaire associée à la sclérodermie et évalue le rôle des traitements dans la prévention des phases précoces de la maladie. 

Carrefour de l’innovation 

Après des études postdoctorales sous la supervision de Marie-Pierre Sylvestre de 2017 à 2019, Isabelle Doré est devenue chercheuse régulière cette même année. Son équipe et la Fondation Virage remportent en 2023 un prix du Programme québécois de cancérologie pour le programme de préadaptation iACTIF en 2023 destiné aux personnes ayant reçu un diagnostic de cancer et en attente d’une opération chirurgicale. 

Vikki Ho, chercheuse régulière de l’axe depuis 2016, est titulaire de la Chaire en science du sexe et du genre des IRSC dans le domaine de la recherche sur le cancer depuis 2020. Avant cela, elle a été stagiaire postdoctorale dans l’équipe de Marc Prentki. 

Le Dr Marc Jolicoeur (postdoctorant dans l’équipe de la Dre Marie-José Miron au CHUM), et Gabrielle Pagé (supervision postdoctorale par Manon Choinière jusqu’en 2017) sont passés de stagiaires postdoctoraux à un statut de chercheur régulier, respectivement en 2021 et 2018.