Choisir les meilleurs embryons: Les chercheurs du CRCHUM ouvrent la voie à des grossesses réussies

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Vous luttez contre l’infertilité? Vous n’êtes pas seuls.

L’infertilité touche un couple canadien sur six. Certains ont recours à la fécondation in vitro, avec des résultats variables. Dans une étude publiée dans Nature Communications, des chercheurs du Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CRCHUM) lèvent le voile sur un mécanisme qui contribue probablement au faible taux de succès de grossesses dans certaines cliniques de fertilité. Cette nouvelle information pourrait augmenter les chances des femmes d’avoir un bébé et des grossesses réussies.

Les cellules saines contiennent normalement un noyau dans lequel l’ADN contenant notre information génétique est conservé. Les embryons qui sont créés in vitro dans les cliniques de fertilité contiennent souvent des cellules avec deux noyaux. Encore aujourd’hui, de nombreuses cliniques de fertilité continuent de transférer ces embryons, appelés « embryons binucléés » dans l’utérus de la patiente.

« Nous avons montré dans notre étude sur des embryons de souris que la binucléation a des conséquences majeures. Fondamentalement, la présence de deux noyaux est un mauvais signe pour l’embryon. Nous avons trouvé que la présence de deux noyaux augmente le risque que l’embryon développe un trouble appelé aneuploïdie qui altère la santé de l’embryon et pourrait contribuer à l’échec des grossesses », a expliqué Lia Paim, première auteure et étudiante en PhD dans le laboratoire de Greg FitzHarris.

« Nous espérons que nos résultats aideront les cliniques de fertilité à sélectionner les meilleurs embryons à réimplanter chez les patientes. Cette étape est l’une des clefs du succès en ce qui concerne la fécondation in vitro. Elle pourrait permettre d’augmenter les chances de certains couples d’avoir des enfants », a déclaré Mme Paim.

Cette étude est au stade de la recherche fondamentale et a été menée en laboratoire sur des souris. « Les expérimentations en recherche fondamentale, telle que celle de Lia, nous permettent de comprendre comment se développent les embryons et nous aident à informer nos collègues cliniciens sur la façon de sélectionner les meilleurs embryons en clinique », a ajouté Greg FitzHarris, chercheur au CRCHUM et professeur à l’Université de Montréal.

L’infertilité est peut-être plus fréquente que vous ne le croyez. Le nombre de personnes concernées par les problèmes d’infertilité a doublé depuis les années 1980.

Ces travaux ont été financés par les Instituts de recherche en santé du Canada, le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada, la Fondation canadienne pour l’innovation et la Fondation Jean-Louis Lévesque. Lia Paim est également soutenue par une bourse de doctorat du Fonds de Recherche du Québec—Santé.

À lire : « Tetraploidy causes chromosomal instability in acentriolar mouse embryos » par Lia Mara Gomes Paim et al. dans Nature Communications. DOI: 10.1038/s41467-019-12772-8

Information et statistiques sur la fertilité : site web de l’Agence de la santé publique du Canada

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