Des « couronnes » pour les patientes afrodescendantes

- 3 min
Des « couronnes » pour les patientes afrodescendantes
Regard tourné vers 2024, Edith Metoo et Edwige Matetsa ont de quoi être fières. Très fières. Cette année qui s’achève marque pour elles le début d’une grande implication bénévole visant à soutenir les femmes afrodescendantes qui luttent contre le cancer. 


L’épreuve du cancer, Edith l’a connue de près. D’abord en tant que proche, avant d’être elle-même diagnostiquée d’un cancer du sein triple négatif. Soignée au CHUM et désormais guérie, elle a entrepris cette année de donner à d’autres personnes d’origine afrodescendante les moyens d’être mieux soutenues face aux cancers féminins, en mettant sur pied la Maison de Patricia. Nommé à la mémoire de sa sœur, l’organisme à but non lucratif qu’elle préside aux côtés de son amie Edwige, coordonnatrice clinico-administrative au CHUM, en est à ses premiers pas. Déjà, il se veut un phare d’espoir. 

Parmi ses toutes premières activités, la petite équipe de la Maison de Patricia compte un généreux don de prothèses capillaires à la Fondation Virage, cette alliée du Centre intégré en cancérologie du CHUM. L’objectif? Que des femmes afrodescendantes suivies au CHUM et ailleurs puissent mettre facilement la main sur des perruques abordables et à leur image. Dans sa propre lutte contre la maladie, Edith n’a pas connu cette chance : « J’ai eu du mal à trouver des perruques pour femmes noires. » Si d’apparence accessoire, dit-elle, la bonne « couronne » peut pourtant compter pour beaucoup : « Pendant que la maladie contrôlait mon corps, je me faisais un point d’honneur de me faire belle. Il était important pour moi de trouver la bonne couronne pour remplacer celle perdue en raison des traitements. C’était une question de confiance. » 

Sur les rayons des organismes qui viennent en aide aux femmes atteintes d’un cancer, Edith et Edwige souhaitent que l’offre en perruques soit encore plus diversifiée – en couleurs, tailles et textures. Et elles entendent bien y contribuer. Mais là ne s’arrête pas leur mission! En plus d’offrir un précieux soutien moral et matériel aux femmes touchées par un cancer, elles agissent aussi sur les plans de l’information et de la sensibilisation en organisant des activités rassembleuses pour les communautés afrodescendantes. « Quand on est issu de l’immigration, comme c’est le cas pour beaucoup de personnes noires ici, la santé est souvent au second plan, note Edwige. C’est pourquoi, poursuit-elle, il faut nous efforcer d'augmenter la prise de conscience sur l'importance du dépistage précoce et de la prévention des cancers féminins. »

Le duo l’exprime avec émotion : bien qu’à ses débuts, il est fier d’avoir semer quelques graines pour changer le sort des femmes afrodescendantes et de leurs proches face aux cancers féminins. À elles deux, nous disons : merci, du fond du cœur! 2025 à nos portes, vous ne pouvez qu’être fières du travail accompli!
 

Des « couronnes » pour les patientes afrodescendantes


Sur la photo, de gauche à droite : Lise Pettigrew, directrice générale de la Fondation Virage, Edith Metoo, patiente, et Edwige Matetsa, coordonnatrice clinico-administrative au CHUM.

 

Le Centre intégré de cancérologie du CHUM est un centre suprarégional spécialisé dans le traitement de cancers complexes. Nos équipes reçoivent des clientèles présentant des cas rares et parfois uniques au Québec.

En savoir plus

 


Des « couronnes » pour les patientes afrodescendantes

Catégories