Télétriage des cas d’AVC : la télésanté à la rescousse
Pour traiter plus efficacement les cas d'accidents vasculaires cérébraux (AVC), le CHUM a développé un projet pilote en Montérégie. Cette initiative appelée télétriage mise sur une technologie aussi simple qu’un appel vidéo avec l’application Microsoft Teams. Lancé en 2023, le projet vise à accélérer le triage des patient·es et à les orienter plus rapidement vers le bon hôpital.
À Montréal, les ambulanciers redirigent directement les personnes atteintes d’un AVC aigu vers les centres hospitaliers universitaires (CHU), comme le CHUM. En région, la personne qui présente des signes d'un AVC est transportée par défaut vers l'hôpital le plus près de son domicile. L’équipe médicale sur place constate ensuite la gravité de son état puis détermine si la personne a besoin d’une intervention spécialisée. Si tel est le cas, elle est de nouveau transportée en ambulance vers un CHU.
Ce projet pilote est une initiative du programme de santé neuro-vasculaire du CHUM. Il est pour le moment, mené en Montérégie seulement. Il a pour objectif de réduire le délai entre l’AVC et l’intervention.
Le télétriage permet au personnel ambulancier de communiquer directement avec un médecin qui saura évaluer la gravité de l’accident. L’appel ne dure en moyenne que cinq minutes. Grâce à la télésanté, la personne hospitalisée peut donc être redirigée le plus rapidement possible vers le bon hôpital.
« On a comparé les personnes qui passent par le télétriage avec celles qui suivent la trajectoire habituelle. Celles qui doivent subir une intervention urgente telle que la thrombectomie y ont accès en moyenne plus d’une heure plus tôt. »
— Dr Christian Stapf, neurologue au CHUM et chercheur au Centre de recherche du CHUM
Chaque minute compte lors d'un AVC et diminuer les risques d'avoir des complications et des séquelles.
Radio-Canada en parle
Découvrez les témoignages du Dr Christian Stapf, neurologue vasculaire et responsable du projet pilote au CHUM, et de Mme Lucy Michaud, victime d’un AVC.
Des appels Teams pour mieux traiter les AVC
Radio-Canada – 5 janvier 2025
Nous tenons à remercier toutes les parties prenantes sans lesquelles ce projet pilote n'aurait pas été possible : le programme de santé neuro-vasculaire du CHUM (service de neurologie du CHUM), la DCAF (avec le Centre de coordination Flux Réseau (COFR) et le Centre de coordination de la télésanté (CCT)), le service préhospitalier d'urgence de la Montérégie et la coopérative des techniciens ambulanciers de la Montérégie (CETAM).
Pour en savoir plus sur l’AVC et ses traitements
Il existe deux types d’accidents vasculaires cérébraux : l’AVC ischémique et l’AVC hémorragique. L’AVC ischémique est le plus courant. Il est causé par un caillot qui bloque le passage du sang dans une partie du cerveau. L’AVC hémorragique quant à lui, est causé par un vaisseau sanguin qui a éclaté dans le cerveau et qui provoque un saignement. Dans la zone du cerveau atteinte, les cellules meurent une à une par manque d’oxygène. C’est pourquoi il est vital d’agir rapidement.
Deux traitements sont possibles pour soigner un AVC ischémique : la thrombolyse et la thrombectomie. La thrombolyse est un médicament que l’on injecte au patient pour dissoudre le caillot dans les quatre heures suivant l’AVC. La thrombectomie est une intervention chirurgicale qui vise à retirer le caillot le plus vite possible après l’AVC. Dans les cas d’AVC ischémiques plus graves (aigus et sévères), la thrombectomie est préconisée.
Jetez un œil au à la page parcours Locomotive pour plus de détails sur l’AVC et la réadaptation après un AVC.
Télétriage des cas d’AVC : la télésanté à la rescousse
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