La vie sauvée de Maya

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La vie sauvée de Maya
Au chapitre des références pour dons d’organes, le CHUM se positionne comme l’établissement le plus performant pour l’année 2023-2024. Derrière ce succès qui mérite d’être souligné : de nombreuses vies sauvées. Maya Nassar, survivante, témoigne aux côtés d’Angèle Barry, coordonnatrice réseau transplantation. 

En 2021, un diagnostic de cancer du côlon fait basculer la vie de Maya. On ne lui donne pas plus d’un an à vivre, tandis que la maladie se propage jusque dans son foie. C’est le choc, pour cette maman, infirmière, amoureuse d’art et de plein air. Mais comme de raison, elle s’accroche courageusement à la vie. Cette vie qu’elle aime tant.

« La seule façon de me permettre de survivre était de remplacer mon foie malade. » Un an après l’annonce de la maladie, Maya répond si bien au traitement de chimiothérapie qu'elle devient l’une des très rares personnes éligibles à une transplantation hépatique pour des métastases de cancer colorectal. Dans l’attente de son nouveau foie, la patiente puise dans ses forces intérieures et s’appuie sur l’amour des siens pour faire face à l’incertitude.

22 janvier 2023. Tandis que Maya partage le brunch du dimanche entourée de ses amis, elle reçoit l’appel tant attendu. Celui du CHUM. On lui annonce qu’un foie compatible est disponible pour elle. Tout autour de la table, les yeux se mouillent de joie. « Tout le monde était tellement heureux. Moi, je me rappelle très bien avoir ressenti ce mélange de joie et de peur. C’était une grande intervention qui m’attendait. »

Le lendemain, après de longues heures au bloc opératoire, Maya devient la première Québécoise à recevoir une transplantation du foie pour des métastases de cancer colorectal. Si elle est encore parmi nous aujourd’hui, débordante de lumière, c’est grâce à l’humanité de plus d’une personne : celle de son donneur, de la famille de ce dernier, et de tous ses alliés du CHUM. 

« Ça me procure tant de joie de savoir que plus de personnes atteintes ont pu recevoir un don de vie. Je sais ce que ça veut dire. C’est grâce à la greffe si je suis là, aujourd’hui, en santé. »

Maya Nassar, patiente greffée

Ce sont 254 greffes qui ont été réalisées en nos murs en 2023-2024. Cette réussite, Angèle l’attribue avant tout aux donneuses, donneurs et à leur famille : « Leur générosité dans des moments de souffrance et de deuil est profondément émouvante. »  

Parmi ses pairs du CHUM, elle souligne le travail des équipes médicales et chirurgicales qui assurent avec rigueur l’évaluation des donneuses, donneurs, receveuses et receveurs, le prélèvement et la transplantation d’organes. Celui aussi des équipes de soins infirmiers et professionnels qui collaborent avec Transplant Québec. Sans oublier, l’équipe qu’elle chapeaute avec passion : les infirmières cliniciennes de la clinique externe de transplantation qui, en collaboration avec le personnel multidisciplinaire, assurent la préparation rigoureuse des patientes et patients avant la greffe, et le suivi après.

« Cette année est un point de départ. Elle nous montre que, grâce à la solidarité collective, nous pouvons accomplir de grandes choses. Mais il reste encore beaucoup à faire. Nous avons l’occasion d’atteindre des sommets encore plus grands et de sauver encore plus de vies. »

Angèle Barry, coordonnatrice du réseau de transplantation

« Le don d’organes d’une personne peut sauver jusqu'à 8 vies! » À l’unisson, Maya et Angèle soulignent l’importance de ce geste empreint d’humanité. Elles encouragent chacune et chacun d’entre nous à prendre part au mouvement, en nous informant et en abordant de notre vivant la question du don d’organes avec nos proches.  

Au Québec, chaque citoyen doit faire connaître sa volonté soit verbalement devant deux témoins, soit par écrit en : 

 


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