Comme beaucoup de ses collègues, le professeur Andrés Finzi, du Département de microbiologie, infectiologie et immunologie de l’Université de Montréal, réoriente ses activités de recherche ces jours-ci pour s’engager dans la course au vaccin contre la COVID-19. Il nous fait part de l’état de la recherche et des défis à relever.
Q : Les grandes entreprises pharmaceutiques estiment qu’il faudra environ 18 mois pour produire un vaccin contre la COVID-19. Que pensez-vous de ce délai?
R : Bien malin qui pourra prédire le moment où l’on aura un vaccin efficace et sécuritaire contre cette nouvelle maladie. Pour l’instant, nous n’avons aucun moyen de le savoir. Au début de l’épidémie du VIH/sida dans les années 80, on nous promettait un vaccin dans une période de deux ans et nous l’attendons toujours, 30 ans plus tard. Il y a des raisons d’être optimiste dans le cas de la COVID-19, car les chercheurs ne partent pas de la ligne de départ. Le virus qui cause cette maladie porte le nom de SRAS-CoV-2. C’est un cousin très proche du coronavirus à l’origine de la pandémie de SRAS [syndrome respiratoire aigu sévère] de 2003. Or, depuis maintenant 17 ans, des virologistes à travers le monde étudient le SRAS.
Source : Université de Montréal