Elles évoluent parmi nous. Les équipes de recherche font appel à leurs expertises. Au quotidien. Discrets et indispensables rouages des activités de recherche, œuvrant loin des sirènes médiatiques. Sans elles, le cœur du Centre de recherche du CHUM (CRCHUM) est à l’arrêt. Lumières croisées sur cinq employés de la Direction de la recherche en temps de COVID‑19.
Considéré comme un service essentiel, l’animalerie du CRCHUM, qui prodigue les soins aux animaux et s’assure de leur sécurité et de leur bien-être, n’a jamais cessé ses activités depuis le début de la pandémie. Autour d’Hélène Héon, vétérinaire et chef de service, une équipe d’une trentaine de personnes a fait corps. Beau temps, mauvais temps.
« Le premier mois a été plutôt… rock’n’roll, se souvient-elle avec émotion. Après le choc initial, il a fallu réorganiser le travail à l’animalerie, établir les mesures de prévention et poursuivre nos activités malgré des approvisionnements restreints en équipements de protection et désinfectant, indispensables à nos services. Dans ce contexte si particulier de début de pandémie, il a fallu se concentrer sur les soins et le bien-être des animaux, et sur les besoins du personnel pour qu’on puisse travailler en toute sécurité. »
Distanciation physique, nouvelles procédures sanitaires ou circuit de déplacement sont des aménagements qui ont rapidement fait partie de la routine du personnel de l’animalerie.
Rien de surprenant : le respect rigoureux des procédures sanitaire a toujours été essentiel à l’animalerie pour éviter de contaminer l’environnement par des pathogènes et de fausser des résultats de recherche.
Pour maintenir la qualité des soins, Hélène Héon et son équipe ont mis à plat le fonctionnement de leur service et ont vérifié s’il était possible de l’optimiser dans les circonstances. Verdict? « Après une analyse approfondie de différents scénarios catastrophes, on s’est rendu compte que nos procédures étaient efficaces et que l’on travaille déjà dans des conditions optimales. C’est un bon contrôle qualité! »
Le CRCHUM détient, il est vrai, un certificat de bonnes pratiques animales décerné par le Conseil canadien de protection des animaux, un organisme national responsable de l’élaboration, de la mise en œuvre et de l’encadrement de normes élevées pour l’éthique animale et les soins aux animaux dans le domaine scientifique au Canada.
Sa pire inquiétude? Que la laverie, chargée du nettoyage des cages des rongeurs, soit forcée de stopper ses activités en raison de cas de COVID‑19 dans l’équipe. Un effet domino qui signerait la mise sur pause de l’animalerie.
Une chance, le service n’a connu aucun temps mort, la recherche non plus. Quant aux animaux, ils ont pu bénéficier des soins toujours attentifs et dévoués d’une équipe solidaire où l’entraide a primé malgré la fatigue.
Pour le bien-être des animaux