Clinique d’accès rapide en artérites à cellules géantes du CHUM

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Qu’est-ce que l’artérite à cellules géantes? 

L’artérite à cellules géantes (ACG), communément connue sous le nom d’artérite temporale, ou plus rarement de maladie de Horton, résulte de l’inflammation des parois artérielles de vaisseaux de gros calibres, dont l’aorte et ses branches, jusqu’aux vaisseaux crâniens.  

L’ACG représente la vascularite la plus fréquemment retrouvée chez la population âgée de plus de 50 ans. La polymyalgia rheumatica, aussi connue comme pseudopolyarthrite rhizomélique, résultant d’un processus inflammatoire de la ceinture scapulo-pelvienne (épaules et hanches), est aussi retrouvée dans 40-50 % des patients.  

Quels sont les symptômes de l’artérite à cellules géantes?  

Le patient se présente typiquement avec de nouveaux maux de tête, de durée prolongée, et ne répondant pas à l’analgésie conventionnelle comme l’acétaminophène. Ce dernier peut de plus présenter une sensibilité du cuir chevelu au toucher, de même que des douleurs aux muscles de la mâchoire et de la langue lors de la mastication. Près de la moitié des patients vont présenter des douleurs aux épaules, bras, hanches et cuisses, de même que de la raideur matinale prolongée.  

Lorsqu’elles sont non-traitée, la complication la plus redoutée de l’ACG est la perte de la vision, qui peut arriver subitement et être permanente. Un syndrome inflammatoire est fréquemment retrouvé, associé à des symptômes systémiques, telle l’atteinte de l’état général, la perte de poids et la fièvre.  

Comment faire le diagostic de l’artérite à cellules géantes?   

Le diagnostic d’ACG dépend des trouvailles cliniques au questionnaire, à l’examen physique et aux bilans paracliniques. Divers critères de classification ont été publiés, ayant pour objectif primaire le recrutement de patients aux projets de recherche.  

Des bilans sanguins seront entrepris (formule sanguine, paramètres inflammatoires, etc.). Une échographie des artères temporales et axillaires pourra aussi être entreprise, permettant alors de confirmer le diagnostic. Si celle-ci s’avère négative, et selon la suspicion clinique préalable, différentes imageries (résonance magnétique cérébrale, tomographie par émission de positrons, etc.), de même qu’une biopsie d’une artère temporale pourront être demandées.  

Quels sont les objectifs de l’accès rapide?

L’échographie ciblée des artères temporales et axillaires permettrait l’investigation rapide d’un diagnostic suspecté d’artérite à cellules géantes. Cette approche, hautement spécifique et efficace pour éliminer la maladie, est maintenant recommandée par les dernières lignes directrices. Cette méthode diagnostique diminuerait le nombre de biopsies d’artères temporales entreprises, permettant alors une diminution du taux de cécité, complication plus souvent secondaire au retard diagnostic.  

L’utilisation de stéroïdes systémiques, traitements non sans complications, serait de même nettement diminuée. Un accès rapide, avec prise en charge en rhumatologie, diminuerait le nombre de consultations à l’urgence et admissions subséquentes pour investigations. Cette approche efficiente est maintenant préconisée.    

Quels sont les traitements?  

Lors de suspicion d’ACG, un traitement immunosuppresseur est souvent débuté précocement. Les stéroïdes, parfois à haute dose et sous forme intraveineuse, sont utilisés en premier recours. Après confirmation du diagnostic, on rajoute parfois des agents immunosuppresseurs conventionnels, tel que le Methotrexate.  

De récentes percées scientifiques ont démontré l’efficacité d’agents biologiques, dont principalement le Tocilizumab. Dans les mois subséquents, les stéroïdes seront graduellement sevrés. Un traitement immunosuppresseur d’une durée de quelques années est souvent nécessaire.   

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