La Dre Arielle Elkrief, lauréate d’une bourse Terry Fox octroyée aux scientifiques en début de carrière

Chercheuse au sein de l’axe Cancer du Centre de recherche du CHUM (CRCHUM), la Dre Arielle Elkrief recevra 525 000 $ au cours des trois prochaines années, somme qui sera consacrée à la recherche de pointe en oncologie.
Elle fait partie d’un groupe de cinq lauréats et lauréates que l’Institut de recherche Terry Fox soutiendra à hauteur de 2,6 millions de dollars au total. Ce financement permettra de faire progresser la recherche sur le mélanome et sur les cancers du poumon, du cerveau, du sang, et les cancers pédiatriques et de jeunes adultes.
Décortiquer le microbiome tumoral
Grâce à la subvention de l’Institut de recherche Terry Fox, la Dre Elkrief et son équipe étudieront les bactéries présentes dans les tumeurs et aux alentours de celles-ci afin de mieux comprendre l’influence du microbiome tumoral dans la réponse à l’immunothérapie.
Les scientifiques essaieront aussi de déterminer si ce microbiome peut être modifié de manière à améliorer le pronostic des patients.
« Le but de mon projet est de savoir si des bactéries vivantes sont présentes dans la tumeur et, si c’est le cas, comment elles influent sur la réponse du système immunitaire à l’immunothérapie, explique la Dre Elkrief. Si nous découvrons que des bactéries sont présentes dans les tumeurs et qu’elles influencent la réponse à l’immunothérapie, nous pourrons utiliser cette information comme un nouveau biomarqueur afin de prédire la réponse d’un patient à l’immunothérapie. »
Ces nouveaux travaux de recherche sont basés sur les précédents travaux de la Dre Elkrief, qui ont confirmé que le microbiome intestinal — les billions de bactéries qui vivent dans le tube digestif — peut influencer la réponse à l’immunothérapie dans les cas de cancer du poumon et de mélanome.
Pour en savoir plus : Institut de recherche Terry Fox
Vers des traitements plus personnalisés
L’immunothérapie est rapidement devenue une pierre angulaire du traitement du cancer, offrant une approche moins toxique qui apprend au système immunitaire d’un patient à combattre le cancer.
Mais, même si l’immunothérapie est très prometteuse, elle n’est pas efficace pour tout le monde. Seulement la moitié des dizaines de milliers de Canadiens et de Canadiennes qui reçoivent annuellement un diagnostic de cancer du poumon ou de mélanome répond à cette forme de traitement.
L’utilisation du microbiome tumoral comme biomarqueur pourrait donc permettre aux oncologues de prédire avec plus de précision quels patients profiteraient des bienfaits d’une immunothérapie, ce qui permettrait de mettre en place des traitements plus personnalisés et plus efficaces. Cela pourrait augmenter les chances de succès et réduire les traitements inutiles et les effets secondaires qui y sont associés.
La Dre Arielle Elkrief, lauréate d’une bourse Terry Fox octroyée aux scientifiques en début de carrière
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Distinctions et financement CRCHUM